mercredi 29 juillet 2009

France et Italie




Attention, prenez le temps d'aller vous chercher un café, thé, tisane, eau ou autre boisson car l'article qui suit est une mise à jour "qui tue la mort". Ok vous avez votre verre ? Première gorgée et c’est partie !

La dernière fois que j'ai écrit remonte au 8 juillet et en plus ce n'était pas une mise à jour complète comme vous êtes habitué de lire (si habitude il y a...). Depuis ce temps, j'ai beaucoup roulé comme vous pouvez l'imaginer. J'en ai parcouru des kilomètres à travers des plaines, des vallées, sur le bord de la côte, etc. J'ai franchi à deux reprises et à deux endroits différents la frontière France/Italie. Voici un résumé des régions que j’ai eu la chance de visiter à travers ces magnifiques pays.

France, le bon pain frais à tous les coins de rue
Premier réflexe que j'ai eu une fois arrivé en France a été de m'arrêter au bureau de l'office du tourisme et en second lieu de m'arrêter dans une pâtisserie/boulangerie. Hmmm, succulent ces petits pains au chocolat ! Selon l'endroit qu'on se trouve, on appelle cette petite gâterie matinale un pain au chocolat ou une chocolatine. De plus, difficile de cacher mon accent typique du Québec. Dès que j'aborde une personne pour lui poser une question ou pour engager la conversation, on me regarde avec un grand sourire et on me pose la question à savoir si je suis québécois. Et là on commence à me raconter qu'ils connaissent une personne à Montréal, un ami à Québec ou une visite qu'ils ont fait à Chicoutimi. Il y a même une fois une dame qui croyait entendre parler Garou lorsque je parlais...

Parlons région et géographie maintenant. J'ai traversé le Sud de la France en évitant la côte car trop chargé de touristes durant le mois de juillet. Chose que j'ai très bien fait car à l’intérieur des terres les paysages sont magnifiques et différents de l'Espagne et du Portugal. Qui dit petits villages dit routes tranquilles. Le réseau routier est beaucoup plus développer en France que les deux pays précédents que j'ai pu traverser. Cela fait en sorte que plusieurs routes sont à ma disponibilité et j’ai donc l’embarra du choix. Peut-être diriez-vous que j'ai manqué quelque chose en ne passant pas par les grandes et prestigieuses villes de Nice, Cannes ou Monaco. Car pour moi, je préfère avoir une légère brise qui me chatouille le nez en campagne ou en montagne qu'avoir un arrière-goût de diesel à moitié consommé dans la gorge en plein milieu du trafic. J'aime le calme et la simplicité de la nature, c'est tout.

Italia, Buon viaggio!
Après avoir grimpé le magnifique col de Larche (1991m), je descends à toute vitesse vers les terres inconnues de l'Italie. Il y a toujours une petite fébrilité lorsqu'on rentre dans un nouveau pays. On peut vite apercevoir la différence avec les noms des boutiques et les noms des rues. Les maisons sont différentes et même l'air est différent. Je regarde ma nouvelle carte Michelin de l'Italie et je me rends compte qu'il sera difficile d'imiter le même plan que j'ai mis en application en France, soit d'éviter la côte. Objectif: Rome. Avec l'absence de routes parallèles à la côte se situant à une distance entre 50 km et 100 km, j'ai due descendre à Genova et longer la côte jusque dans les environs de Pise. Ce qui signifie zones de plages bondées par les touristes et trafic élevé. À ma grande surprise, le trafic était moins dense de ce que je l'imaginais et les touristes présents mais moins nombreux.

On m’a averti à plusieurs reprises que durant le mois de juillet, il fait très chaud en Italie. Bizarrement, j’ai trouvé que la température était confortable (beaucoup plus que le Portugal ou l’Espagne). Par contre après mon passage à Rome, une petite canicule c’est installée et là ça chauffait les amis. Plusieurs pauses eau et recherche d’ombre étaient obligatoire au courant de l’après-midi. Il est arrivé à l’occasion de me lever à 5h00 tapant pour partir dans l’heure suivante pour profiter de la fraîcheur matinale. Même vers 9h00, le Soleil commence à chauffer la peau !

Rome, Florence et Venise

J’ai (presque) parcouru les plus grandes villes qui selon moi étaient nécessaires à visiter lors de mon passage en Italie. Chacune d’elles offrent un style de vie particulier et une architecture bien différente et originale. Pour commencer avec la très historique ville de Rome, c’est une place qui regorge de ruines, sites archéologiques et musées de toutes sortes. Me rappelant vaguement de mon cours de latin à l’école secondaire, j’ai pu mettre une image réelle sur différentes places et bâtiments que j’avais appris. Colisée, panthéon, fontaines et j’en passe sont quelques monuments historiques que j’ai admiré à Rome. Un incontournable est bien la très petite cité du Vatican dans le cœur de Rome. Je me suis permis de payer les 14 € pour le droit de passage dans le musée du Vatican. Pauvre ignorant que je suis, je connaissais seulement la chapelle Sixtine avec les œuvres de Michel-Ange et ses acolytes. Quand je paie de quoi, je veux en tirer sont plein potentiel. C’est ce qui c’est produit au musée. J’ai visité tous les pavillons dans les moindres détails, admirer et lire la description de la majorité des objets tirés de l’histoire. Une pensée qui m’est venue à l’esprit c’est que les gens à ces différentes époques qui ont construit, peinturé et travaillé toutes ces pièces étaient énormément dévoué à la tâches et rien n’était prit à la légère. Parmi ces pièces, j’ai pu apercevoir des tombeaux en marbre, pièces de poteries, fresques, anciennes bibles, sculptures en marbre de différentes personnes importantes, des salles impressionnantes avec d’énormes fresques accrochés aux murs et j’en passe car je pourrais vous perdre… Ok c’est le temps de prendre une deuxième gorgée de votre boisson :)

Bref j’ai passée à ma grande surprise toute une journée au musée à l’abri du Soleil dans et à l’air climatisée. Par la suite je me suis déplacé non très loin à la basilique St-Pierre où un contrôle de sécurité (j’ai réussi à entrer avec un canif que j’avais oublié de retirer avant de partir) et un contrôle du code vestimentaire étaient obligatoires. Il faut cacher tout pour ne pas offenser le p’tit Jésus. En prime, zéro file d’attente dans les deux car c’était le soir. Encore là, des Oh ! et des Ah ! jaillissaient silencieusement dans ma tête à la suite de contemplations de statues en marbre de personnages religieux et de bustes magnifiques. Ce fût une journée très différente des autres. Ce qui fait changement de mon nouveau train-train quotidien vélo-manger-dodo. Après trois jours passé dans la capitale, j’avais des fourmis dans les jambes alors j’ai quitté la très tumultueuse ville de Rome en direction de Florence.

Après trois nuits de camping sauvage dans les magnifiques montagnes séparant les deux villes, j’ai passé un bon 24 heures à me promener dans les petites rues de Florence. Bien évidement, j’ai traversé le populaire et touristique pont avec des petites maisons dessus. Mais lorsqu’on le franchi, on y retrouve dans le centre du pont que des boutiques de bijoux ou d’accessoires de décorations les plus chers une après les autres. C’est jolie mais pour moi ça devient répétitif rapidement. Dans le centre de cette magnifique ville se trouve une église construite en marbre avec plusieurs jeux de couleurs dans la pierre et c’est complètement unique mais j’ignore le nom de cette merveille. Pas très loin de là se trouve d’impressionnantes et gigantesques statues en marbre représentant souvent des hommes et femmes nus et tous les moindres détails du corps y sont sculptés dans la pierre. Il faut un sacré talent pour faire une chose pareille !

Dernier regard sur Florence tout en grippant la montagne (une troisième gorgée vous es accordée), j’ai traversé un petit col de 960 mètres pour redescendre sur une énorme plaine qui parcours d’Ouest en Est l’Italie. Dans cette région, j’ai fait un court arrêt à Ravenna pour ensuite me diriger vers la fameuse ville de Venise. Je n’ai pas trop eu le choix d’emprunter une route très passante avec de gros camions et un trafic intense. Suite à un conseil d’un cyclotouriste rencontré sur la route, j’ai emprunté un traversier à Chioggia pour me rendre sur une suite d’îles cyclable en vélo juste avant de me retrouver à la porte de Venise. A mon grand désespoir, il est impossible d’emporter avec soi son vélo à Venise. Cela a brusquement changé mon plan qui était de quitter la ville par le Nord-Ouest pour reprendre la route. J’ai comme défi personnel de ne jamais revenir en arrière sur un chemin déjà emprunté. Pour dire aussi que les « autobus » flottant ne sont pas énormes et sont limités en termes de passagers. J’ai donc caché (lire très bien caché) mon vélo à Lido di Venezia et j’ai donc prit le service de transport en commun de la commune de Venise.

Arrivé sur l’île, j’étais un brin frustré de laisser mon vélo seul, il faisait chaud et il y avait des touristes partout… Alors une seule chose m’est venue à l’esprit pour résumer Venise : immense shopping center d’un seul étage sur une île. Les rues sont tellement étroites qu’on se pile sur les pieds! La place St-Marc regorge encore une fois de touristes même si malgré tout je fais partie de cette masse. Sans en avoir vraiment le goût, je prends quelques clichés de gondoles, d’embarcations flottantes et de l’architecture particulière des édifices qui m’entourent. Peut-être pensez-vous que je n’ai pas aimé Venise mais détrompez-vous. J’ai été surpris par le côté technique de la vie sur l’île c’est à dire voir replacer tout ce qui est véhicules à quatre roues par des bateaux et l’asphalte par de l’eau. En passant par les bateaux taxis, bateaux livraisons, bateaux polices, bateaux pompiers et bien sur les bateaux de pêches, c’est impressionnant de voir bouger tous ces bolides sur l’eau. Beaucoup de bâtiments sont en restaurations et l’industrie de la rénovation semble bien rouler dans le coin.

Quelques clichés et un dernier coup d’œil à Venise car je voulais vite retrouver mon vélo. Par chance tout y était et j’ai repris la route tranquillement en sachant que les prochains jours seront plus calmes au niveau de la masse touristique.


Enfin les Alpes!

Roulant depuis trois jours sur une surface plate (sens figuré inclus), j’ai pu apercevoir non loin d’Ivrea en Italie les premières collines annonçant les gigantesques chaînes de montagnes que constituent les Alpes. Depuis mon départ, cette région a toujours su attirer mon attention avec ces températures fraîches et ces sommets couverts de blanc. J’étais comme un enfant et je roulais en regardant plus souvent autour de moi avec un large sourire que le bitume coulant sous mes pieds à chaque coup de pédale. La région où je me trouvais se nomme la Vallée d’Aoste et étonnamment tous les villages dans ce coin porte des noms français. Normal, cette région nordique touche la France et la Suisse. Après une nuit à 1600 mètres, j’ai procédé à l’ascension d’un petit sentier me menant à un jolie refuge où j’ai eu une vue superbe sur les environs et surtout, surtout avoir eu la possibilité de voir dans toute sa grandeur et sa splendeur le majestueux Mont Blanc. C’est un incontournable. Dès que je l’ai aperçu pour la première fois sur la route, mon mandibule c’est distancié de mes maxillaires pour faire place à une bouche grande ouverte symbolisant ma joie et ma stupéfaction. J’aime la montagne. J’aurais aimé passer plus de temps pour grimper toujours plus haut les sommets des divers monts m’entourant (à pied cette fois) mais faute d’équipements de randonnée, je me suis promis qu’un jour j’y retournerai (et pourquoi pas grimper le Mont Blanc?)

Une autre épreuve m’attendait dans la journée : l’ascension d’un col à 2188 mètres qui se nomme le col du Petit-Saint-Bernard. Avec surprise, quelques jours auparavant le prestigieux tour de France était passé par ce col. Cela explique les nombreux dessins couvrant l’asphalte de Pré-Saint-Didier jusqu’à l’autre versant. Des mots d’encouragements, des dessins de compagnies pour la TV, les couleurs de différents drapeaux, etc. Tout ça étaient bien amusant à lire et à voir tout en poussant comme un dingue sa bécane chargée. Avant de partir du Québec, je m’étais fixé comme objectif personnel de faire en un seul trait l’ascension d’un col dans les Alpes sans jamais mettre le pied au sol. Alors avec une légère dose d’émotion que j’ai malgré tout réussi à contenir : mission accomplie ! Pré-Saint-Didier (1004m) jusqu’au col du Petit-Saint-Bernard (2188m) en deux heures sans poser le pied au sol ! Mais je m’étais préparé et j’avais environ 3,5 litres d’eau que j’ai consommée intelligemment tout en montant. Il n’en restait plus une goûte rendu au col. Il y a encore un peu de neige qui reste sur les flans des montagnes mais pas suffisant pour se construire un bonhomme de neige.

En ce moment je me retrouve du côté français ou je me repose un peu avant de reprendre la route. Mes prochaines destinations sont la Suisse suivit de l’Allemagne et de l’Autriche. Je n’ai pas encore dit adieu aux Alpes, probablement que je franchirai un dernier col avant de partir !

Ah oui j’oubliais, peut-être êtes-vous surpris que je n’ai pas parlé de température dans mon article ? Eh bien c’est simple : il fait beau tout le temps ! Une seule fois j’ai roulé sous une très faible pluie durant une heure juste avant d’arriver en France à partir de l’Espagne, deux fois un orage la nuit en Italie et un autre orage en France. Soleil et ciel bleu étaient au rendez-vous le reste du temps. Ce n’est pas comme le temps qu’il fait au Québec à ce que j’ai pu entendre dire…

Votre tasse devrait être vide en ce moment. Allez prendre un refile car photos et vidéos suivent (si jamais vous avez résisté à la tentation d’aller voir les photos en premier !).

Je me repose les doigts, demain départ pour Genève.





























View Europe en vélo in a larger map

Je suis rendu à 6800 kilomètres!

7 commentaires:

  1. Un grand merci à Pascal et sa famille pour le petit séjour à La Ravoire!

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  2. Bravo Ben! Tu as vraiment fait beaucoup de chemin! Tes photos sont encore magnifiques, tu es chanceux de voir tout ca! Bonne chance pour la suite de ton aventure!
    Jessie

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  3. WOW Ben, vraiment un bel itinéraire tout ça. Tu sais nous raconter toutes tes aventures avec brio! Et moi qui ai découvert le col du petit st-bernard avec le tour de france cette année...je suis impressionné que tu sois passé par là :-)
    Bonne route
    Guillaume

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  4. Question technique : t'as pogné combien de flat depuis le début? D'autres ennuis techniques en Juillet?

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  5. Malade... M A L A D E Ben! Bien content d'avoir un nouveau récit pour nous aider à suivre tes aventures. C'est aussi agréable de te lire que de regarder tes photos :).

    Y s'en viens barbu le gars, c'est l'air des montagnes et de l'aventure qui fait ça han? Félicitaiton aussi pour la montée de ton col sans poser pied à terre, ça devait être du sport.

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  6. Wow Ben tes photos sont impressionnantes, Ca a l'air pas mal trippant ton voyage. Ca ne te stresse pas de ne pas nécessairement savoir ou tu vas dormir le soir?
    Entk, continue de faire des mise a jour aussi souvent que possible, fais attention à toi et profites en en masse!!!

    p-o

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  7. C'est vraiment trippant de lire tes récits Ben moi et Ge adorons ça! Tes photos sont vraiment malades (tu utilises toujours ton polarizer?) tu devrais en soumettre à des sites de wallpaper! Geneviève est contente que tu parles de tes émotions :P

    Mat et Ge

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